par Laflèche
– Après la lecture d’un article de Marcel Renébon sur le curé d’Ars, je méditais sur le caractère « anormal » de cet être particulier.
– Anormal ? Tu y vas fort ! Mais je crois te comprendre ; passer vingt heures par jour au service des autres dans l’inconfortable froidure d’une église, tout le long de son existence, sans trêve, ni repos, en se nourrissant très peu ; cela dépasse mon imagination.
– Je me pose la question : est-ce porté à notre connaissance comme valeur d’exemple à suivre ?
– Je crois qu’il s’agit d’un instantané photographique de la descente d’un âme exceptionnelle qui vient accomplir à un endroit précis quelque chose dont le sens réel nous échappe.
– Ce qui compte donc, si je te suis ; c’est l’esprit qui animait cet être, bien plus que la façon dont il a pu mener les mille petits gestes de son quotidien d’alors.
– L’esprit qui l’animait : il n’est d’aucun lieu ni d’aucune époque, pour paraphraser un autre serviteur du Christ.
– Quant à son existence de curé, elle est donc toute relative.
– C’est pour cela que je te parlais d’un instantané. Quoique ceci soit toujours un point de vue personnel et extérieur, pour ne pas dire étranger à celui dont il est question.
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