par Chappuis
L’ouvrage cité n’est certes pas récent, mais il m’importait néanmoins d’en signaler sa « richesse ». Si le thème du livre de Decoin est le sourire du Christ, sa restitution du quotidien, dans ses rapports avec les êtres rencontrés tout au long de Son chemin, nous Le rende familier, fréquentable. Curieusement Il prend une dimension humaine par l’extraordinaire ciselage qui est fait de son entourage ; c’est parce que Decoin s’attache à Ses proches, à leurs peurs, leurs craintes, leurs savoirs, leurs hésitations, leurs joies aussi, leurs bravades, que l’Homme-Dieu devient tendre, aimant, disponible. L’auteur nous invite ainsi à nous laisser envahir par la lecture de l’Évangile, à prendre le temps de s’installer dedans, sur les chemins avec Lui, avec eux, à goûter les saveurs de la terre qu’Il arpente, à rencontrer aussi ces hommes et ces femmes à qui Il a souri, à s’abreuver à ce puits de Samarie avec Lui.
Comment ne pas être Pierre quand on le voit « enjamber le plat-bord » du bateau, « le temps de se demander s’il doit ou non conserver ses sandales » !
C’est ainsi, parce que nous sommes humains, sans indignité particulière, heureux d’être serrés contre lui, parce que comme Pierre nous nous sommes trempés, nous avons froid, nous avons honte. « Il n’en veut pas à Pierre d’avoir chuté, il savait qu’il ne ferait que la moitié du chemin, les hommes vont rarement jusqu’au bout, presque toujours ils tombent avant. »
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