Roman dans l’âme comme il l’était dans sa stature, Marcel Renébon (1914-1991), s’était imposé au sein des Amitiés Spirituelles comme un pilier de la religion en Esprit et en Vérité. Originaire du Beaujolais, il s’était retrouvé très jeune en nourrice dans le sombre Forez. Des études de comptabilité à Lyon, quelques travaux dans des usines chimiques de cette ville, puis il se met à l’écriture avant la deuxième guerre mondiale. C’est durant cette époque qu’il rencontre Max Camis et Émile Besson, deux piliers et proches de Sédir décédé en 1926. À la fin de la guerre il créé avec un des ses amis les éditions SUN et participe activement à la revue des Amitiés Spirituelles écrivant aussi sous le pseudonyme de René Dambert. Son engagement de tout instant à la Présence Vivante du Christ lui a insufflé très tôt le goût de l’accueil, accueil d’enfants sans père, il est devenu pour beaucoup le re-père. Sa table ronde de la rue du pont de Lodi, aménagée par son com-père Yves L., était le rendez-vous de tous les chevaliers modernes en quête aussi bien d'affection que de véritable Amitié.
Vous pourrez vous procurez un recueil de ses articles directement auprès des Amitiés Spirituelles.
André Savoret (1898-1977), après avoir renoncé à une carrière de chimiste à cause de la guerre de 1914, s’est intéressé à l'occultisme, la poésie, l’hermétisme... Vous trouverez sur le site Livres et Textes mystiques un très bon aperçu de ses œuvres littéraires.
Il s’est toujours présenté comme indépendant sur le chemin spirituel christique qui lui a été ouvert. Il a mis au service d'autrui les connaissances acquises par ses travaux dans le domaine alchimique ; il les développa dans le domaine homéopathique jusqu’à la fabrication de remèdes qui soulagèrent nombre de ses amis entre autres.
Son dernier ouvrage, Visage du druidisme, paru peu après sa mort en 1977, est une véritable épopée qui nous conduit depuis la préhistoire du druidisme jusqu’à la transmission des « principes moraux, spirituels et sociaux... [dans le] monde chrétien au cours des premières années de notre ère ». C’est là un testament qu’il nous livre.
« Ceux qui ont connu Émile Besson se souviendront toujours du petit homme à la voix claire, de son visage émacié, mangé par des yeux d’un insoutenable gris bleu. Le chapeau, le vêtement, la barbiche étaient d’un autre temps : le regard, du nôtre, ou plutôt d’un temps idéal apparenté à l’éternel. » M. R.
« Fils aîné d’une famille de six enfants, de condition modeste – son père était instituteur – [il] vint au monde à Paris le 30 juin 1885.
Il fit ses études secondaires au lycée Condorcet, où il eut [entre autres] comme collègue : Louis Farigoule, qui prit ensuite le pseudonyme de Jules Romains (…) et pour professeur de philosophie Alain (…) Il fit ensuite des études supérieures de lettres (il assista à des cours d’Henri Bergson), puis de théologie à Genève.
Peu de temps après, il fit la connaissance de Sédir et de sa femme Alice [vers 1913] et, en 1919, il devint son plus proche collaborateur, après avoir travaillé à ses côtés pendant toute la guerre de 1914-1918, au service des renseignements sur les prisonniers (…)
Secrétaire général des Amitiés Spirituelles, fondées officiellement en 1920, et rédacteur en chef du Bulletin depuis septembre 1919, il assuma ses fonctions avec un zèle inlassable (…)
Alors que rien ne le préparait au métier de paysan, il avait quitté paris en août 1926 pour devenir cultivateur et vigneron à L’Arbresle, dans les Monts du Lyonnais. Il répondait ainsi à l’appel de Monsieur Chapas, le “caporal”, qui avait été le plus fidèle disciple de Monsieur Philippe (…) Tout en continuant son travail spirituel et en y consacrant de longues heures de ses nuits, tout en poursuivant des voyages à paris et dans plusieurs villes de France, Émile Besson accomplit avec ténacité les tâches de la terre, aidé en cela par son épouse, non moins courageuse que lui dans son adaptation à ce mode de vie nouveau pour elle aussi. » J. S.
« J’allais le voir une fois sous le ciel gris de l’occupation. Il trimait sur son petit domaine ingrat pour nourrir les siens et je vis le spectacle inattendu d’un Besson essayant d’entraîner une vache au pré. Lecteur, je ne sais si tu t’es jamais mêlé de vaches : c’est gros et fort, capricieux, difficile à diriger et plus encore à freiner ! Le frêle Besson n’emmenait pas la vache : c’était plutôt la vache qui l’emmenait (…)
Le courage d’Émile Besson, ce fut à Dieu de le mesurer, mais Il aura dû prendre son plus grand mètre. Courage de ses nombreux voyages et répétés, des réunions où il parla jusqu’au bout (…) Courage de sa correspondance avec laquelle il réchauffa tant de cœurs bousculés, trouvant toujours le mot juste et personnel (…) » M. R.
« Le 2 janvier 1871 naissait à Dinan, en Bretagne, Yvon Le Loup, qui devint Sédir. C’est le 2 janvier 1976 que nous avons accompagné Émile Besson jusqu’au cimetière qui domine L’Arbresle (...) » J. S.
Source : introductions de Marcel Renébon et Jacques Sardin à La Charité, ouvrage composé par E. B. en puisant dans l’œuvre abondante de Sédir les pages consacrées à la charité.
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