par AC
Monsieur Philippe, c’est ainsi que Maître Philippe de Lyon aimait être abordé. Qui est donc ce personnage énigmatique de la fin du 19ème siècle, décédé en 1905, enterré au cimetière de Loyasse à Lyon dont la tombe déborde souvent de fleurs et qui, en certains jours de l’année, est littéralement assiégée par une foule de pèlerins ?
Consultant Google, en tapant Maître Philippe de Lyon, de nombreux livres lui sont consacrés dont celui d’Alfred Haehl, Vie et paroles du Maître Philippe, et celui du docteur Philippe Encausse, Le Maître Philippe de Lyon.
Qui est donc ce personnage ?
Lorsque sa mère, enceinte de son premier enfant, alla voir le curé d’Ars, celui-ci lui révéla que son enfant sera un être très élevé. Ses parents, Marie et Joseph Philippe, étaient des paysans pauvres. Ils habitaient sur la colline de Rubathier, commune de Loisieux, en Savoie. Le jour de son baptême en l’église de Loisieux, on observa une étoile brillante dans le ciel, frappante au point que le curé marqua l’événement dans les annales du baptême.
En tant que garçon et berger, à une époque où la clôture électrique n’existait pas encore, le petit berger n’avait qu’à tracer les limites du champ de pâturage pour que les bêtes ne quittent pas l’enclos.
Il prit des inscriptions à la faculté de médecine de Lyon. Les visites officielles des malades à l’hôpital de Lyon eurent souvent comme suite des guérisons inexplicables. Les conséquences immédiates furent l’expulsion de la faculté. Il était donc guérisseur, mais pas comme les autres ; il avait, selon ses propres paroles, « le pouvoir de commander ». Il s’installa à Lyon, il loua une salle où il donnait régulièrement des séances. Nombreux furent les personnes qui y trouvaient consolation, encouragement et guérison. Des personnages de haut rang le consultèrent.
Lors d’une séance une dame de la bourgeoisie lyonnaise se présenta avec sa fille malade pour demander sa guérison. Elle l’obtint. La fille devint une fidèle des séances et Monsieur Philippe la demanda en mariage. Le mariage avec Jeanne-Julie Landar en 1875, lui assura l’indépendance nécessaire pour l’accomplissement de sa mission. Le couple eut deux enfants : Le 11 novembre 1878 naquit Jeanne-Victoire – la prunelle de son père – et en 1881, un fils qui mourut à l’âge de 3 mois de la variole.
Le maître prenait le mariage pour une institution servant à l’évolution des partenaires et à la procréation, car « il faut rendre à la nature ce qu’elle nous a prêté ». Il rejette catégoriquement le divorce, même d’un commun accord.
Papus, Gérard Encausse, docteur en médecine, le nomma « le Père des pauvres ». Papus en parla à Bou Amama, le devin du village arabe à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Bou Amama se rendit à Lyon pour rencontrer le Maître. Après une conversation non verbale, il dit de celui-ci, l’index de la main droite levé : « Il est grand, il est très grand, il est le plus grand. »
Sédir, dans son livre Quelques amis de Dieu, le nomme Un Inconnu. Dans Initiations du même auteur, ce sont les personnages d’Andréas et de Théophane qui représentent la personnalité du Maître. Après sa rencontre Sédir abandonna radicalement toutes ses recherches ésotériques pour devenir un disciple zélé du Christ.
Les fidèles aux séances du Maître voulurent marquer son anniversaire. Bien qu’il vit le jour le 25 avril 1849, le Maître demanda à ce que l’on reporte cette fête au Dimanche des Rameaux.
À la question : « Qui êtes-vous », il répondit : « Je suis forcé de dire ce que je ne suis pas ». Pourquoi ne dit-il pas : « je suis forcé de ne pas dire ce que je suis » ? Cette deuxième version suppose que les notions nécessaires à la réponse existent, la première version, par contre, laisse supposer que les notions manquent !
Voici quelques paroles du maître sur lui-même prononcées lors des séances, choisies délibérément par l’auteur du présent article :
– « J’étais là à la création, je serai là à la fin »
– « Jésus est venu établir le règne de la charité et je suis venu pour consolider ses lois »
– « Personne ne vous aime plus que moi »
– « Je suis fier de vous sauver »
– « Détrompez-vous, je ne suis pas Jésus, je suis le chien du berger »
– « Je suis la Porte, personne ne peut mourir sans me voir, sans que je le voie »
– « On ne vous demandera pas ce que vous avez cru mais ce que vous avez fait »
– « Vous êtes sous mon empire et je n’entrerai au paradis que lorsque vous y entrerez vous-mêmes, et vous y entrerez tous »
En 1897, Jeanne-Victoire, la fille du Maître, épousa le docteur Emmanuel Lalande. En août 1904, Jeanne-Victoire tomba malade. Son état de santé se détériora très rapidement. Son mari, sa mère, et elle-même demandèrent au Maître la guérison. « Le Ciel veut qu’elle s’en aille.» Mais à cause d’un certain doute qui frappa les siens, il ajouta : « Afin que vous sachiez que le Ciel peut tout, elle ira mieux pendant deux jours, le troisième elle retombera dans l’état actuel ». Elle mourut le 29 août 1904 sans laisser de descendance. Cette soumission totale aux lois du Ciel fut pour le père de Jeanne-Victoire, selon ses propres paroles, « une crucifixion vivante ».
Monsieur Philippe prépara ses fidèles à son départ. Le 2 août 1905, il quitta délibérément cette existence non sans laisser la promesse que les plus jeunes participants aux séances le reverront. « Je serai toujours avec vous, non devant vous mais avec vous. »
Une centaine d’années après son départ, le souvenir est plus présent que jamais.
Son appel incessant, « Aimons-nous, les uns les autres comme Jésus nous a aimés », retentit dans nos cœurs.
Amour, amour...
Qu'il est bon de se souvenir de l'Amour que donne le "Père des pauvres" envers ceux qui attendent de lui. Merci pour ce choix de paroles prononcées par Monsieur Philippe.
Rédigé par : José | 03 février 2010 à 19:02
Bonjour,
J'ai été si déçue de beaucoup de choses lues sur internet, et sur certains livres, que je suis agréablement surprise de lire ces lignes. J'ai crée un site sur Monsieur Philippe: http://www.philippedelyon.fr pour essayer de nettoyer, de défendre toutes les saletés, pour rester très correcte, dites à son sujet.
Au plaisir de vous lire
Spirituellement
Rédigé par : Pour Maitre Philippe | 15 novembre 2011 à 13:39
Merci pour article. Ses paroles prononcées pour lui-même sont empreintes de beaucoup d'amour pour le prochain, pour les Hommes.
Se peut-il que n'étant "rien" ou "le plus petit d'entre-vous", il réussisse en son temps à vivre en parfaite union avec son "Ami" et par la même, à parler parfois comme s'il était le Christ ? Et à accomplir des miracles.
Comme si, près de 2000 ans plus tard, il soit venu pour montrer aux générations à venir : Jésus est vivant, voyez Son Amour, regardez Ses miracles et gardez la foi.
Rédigé par : Laurent | 26 mars 2012 à 13:55
Merci pour ce rappel primordial mais avant d’aimer les autres, aimons l’un au sens où nous serions cet "un". Qu'en pensez-vous ?
Qui ose dire cet axiome sans crainte d’être jugé d’égoïste ou de prétentieux aujourd’hui ? Combien de gens se sont-ils inventés le rôle de pleutre à force de n’oser ? S'aimer ne décline en rien l’idée que l’autre passerait après nous mais plutôt définirait la pose que nous nous connaîtrions davantage après une pause (à l’instar du fronton de Delphes) pour encore mieux servir autrui ! Pour prendre un exemple trivial : comment conduire une voiture si nous n’usions de nos consciences kinesthésiques ou visuelles ? Me demanderiez-vous de conduire un ovni, que je ne pourrai m'y contraindre pour vous emmener sur ma planète qu’à condition d’avoir déjà user d'un tel engin ! Comment aimer l’autre sans m’aimer moi-même ! La définition de la souffrance et du sacrifice prendrait une toute autre allure au lieu des incommodités post 14-18 que certains disciples perpétuent encore de nos jours parce que "leur Sédir " (ou plutôt le portrait qu’ils préfèrent transmettre les conditionne afin d’éviter aux autres d’avancer vers la Liberté, l’Éveil par le Christ Présent depuis l’aube des temps) les sert plus qu’il ne sert le proche, le voisin, etc.
Aussi :
Aimons-nous les uns comme Le Christ nous a aimés ! Oui mais le présent ne serait donc plus d’actualité vu que la syntaxe grammaticale est un composé ? Comme le Christ est en chacun, en dehors et autour en et au dehors de nous, comment imaginer qu’aimer l’autre ne serait que le terrible effort de lutter sans fondement et envers et contre tout puisqu'Il est Là ! Essayons de relire cette phrase avec toute la dimension du langage des oiseaux et l’oubli total des dogmes et doctrines charriés depuis des siècles par les églises ou les groupes d’amitiés religieuses qui finissent par penser par l’entrefait des textes de petits messieurs au lieu de s'en tenir au reflet resplendissant de la Vérité inscrite dans LE TEXTE !
Posons nous pour une pause d’où resplendira la fleur de la Lumière qui nous lisse tel les photos de M. P., mains sur les cuisses, le regard bénissant l’Ordre du Monde pour celui qui sait lire le Silence au dehors des doctrines. Ces clichés photographiques sont des Rites, l’Ordo contre le Chaos de la définition toute faite. Ils permettent le Passage.
Bien à vous, amicalement,
Rédigé par : Charles | 15 septembre 2012 à 19:50