par Chappuis
Dans le tourbillon de mes vingt ans il est soudain apparu au détour de passages fugitifs chez quelques sociétés qui s'en croient. Il me fut présenté sous le prétexte de mon intérêt pour l'alchimie. Depuis cette rencontre je ne l'ai plus quitté. Jeune étudiant, je n'avais de cesse de venir le voir. Et très rapidement il mit dans mes mains Initiations de Sédir. La réponse à toutes les questions que j'ai eu posées et que je poserai s'y trouvait dans le chapitre Théophane.
Il pouvait apparaître comme un puits de connaissances aux yeux de certains ; oui, sa bibliothèque était riche, mais je sentais bien qu'il avait une autre « source » à laquelle il puisait et parfois même la Source venait à lui sous les formes qu'Elle avait choisies. Son regard pouvait vous pénétrer, non un regard inquisiteur ou indiscret, mais une attention qui le saisissait et pouvait intimider certes. Mais il était douceur. Sa voix rentrait en moi comme un baume salvateur. Je sais qu'il a partagé TOUTES les histoires de mon existence, celles que je lui confiais, comme celles dont je n'osais parler ; jamais il ne m'a donné un conseil ; vous savez ces doctes conseils émanant d'un supérieur spirituel. Je ne l'ai jamais entendu me dire que mon choix n'était pas le bon ; il écoutait, et Dieu sait qu'alors le Canal était ouvert, et il me disait d'agir dans le sens qui était le mien avec pour seule recommandation d'en informer Là-Haut.
Il était ce « sage » qu'évoque Khalil Gibran, cet homme qui vous permet de vous reconnecter avec cette sagesse ancrée en chacun de nous et que nous avons peine à retrouver. Catalyseur, miroir..., frère aîné, Ami, mais surtout pas « maître ». Il était une incarnation vivante de ce qu'il disait.
Il mettait toujours en avant ce lien direct que l'homme peut avoir avec Dieu, sans le secours, toujours payant, d'une forme religieuse. Pour ceux qui osaient l'aventure, il les invitait à ce voyage. Mais là encore n'est-ce pas ce que Sédir a présenté à ses auditeurs ?
Dans un prochain article de lui à paraître vous pourrez y percevoir l'esprit même qui animait ses propos.
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